Carole Lesquer, cheffe pâtissière Gault & Millau de l’année 2021, se lance dans une nouvelle aventure en solo : ouvrir son propre établissement en plein cœur du centre-ville. « Alegria » sera un comptoir pâtisserie, et bien plus encore. Visite de chantier.
« J’ai toujours voulu ouvrir ma pâtisserie, sans me dire pourtant que cela pourrait arriver si vite » nous confie Carole. Mais il y a des signes que Carole n’a pas pu ignorer. Tout a commencé par le local « un coup de cœur dès que j’ai franchi la porte, j’ai tout de suite vu mon projet se réaliser dans ses murs » explique-t-elle un sourire aux lèvres. Ce sourire ne la quitte pas depuis qu’elle a reçu les clés. « Le local est en très bon état, et j’ai hâte d’y installer mon équipement ! » nous lance-t-elle fébrile. L’ouverture est espérée fin Octobre, « pour le comptoir pâtisserie du bas et l’étage suivra en Novembre ».
Son envie ? Procurer de la joie
Alégria signifie Joie en espagnol. « C’était important pour moi d’avoir une référence à mes grands-parents espagnols, qui m’ont transmis le goût des bonnes choses » dévoile Carole. Comme pour tout le reste, le nom d’Alegria est apparu comme une évidence. « J’adore ce que je fais, et j’ai envie que les gens soient heureux quand ils viennent passer un moment chez moi. »
Un emplacement au cœur de la ville
Le local se situe rue des Capucins, à côté de l’une des plus anciennes épiceries de la ville et non loin d’autres adresses mythiques comme le Vis-à-Vis ou le Bar à Vin. « J’aime la localisation qui donne l’impression d’être dans un petit village au cœur de la ville. Le parc pour enfants en face aussi est idéal, surtout que j’aurais une belle terrasse de 16m2 » explique Carole. Ce local de deux étages lui permet d’ouvrir bien plus qu’une simple pâtisserie, « il était essentiel pour moi de pouvoir accueillir les gens ».
La salle du bas qui donne sur la rue sera composée d’un comptoir haut pour permettre aux clients de boire un café en mangeant une douceur. Le long de la vitrine qui donne sur la rue, Carole veut installer son plan de travail visible depuis l’extérieur, « pour que les gens voient la préparation des desserts », et ensuite bien sûr, il y aura le présentoir des desserts, viennoiseries et plats salés.
L’escalier en béton, qui donne un côté industriel au lieu, restera tel quel. « J’adore ce côté brut qui sera contrebalancé avec des peintures chaudes dans les tons terracotta, rappel de mes origines méditerranéennes, et beaucoup de plantes vertes » précise Carole. Dans l’escalier qui mène à l’étage, une toile tendue rétro-éclairée affichera fièrement le nom du lieu, et des niches murales permettront de présenter certains produits.
En haut, cerise sur le gâteau, une immense pièce avec un parquet en bois très chaleureux accueillera la clientèle. Le grand atout de cette pièce sont les deux immenses baies vitrées et la belle vue dégagée sur la rue et le théâtre des Capucins. « On va installer des canapés verts pour pouvoir se poser tranquillement, et aussi des tables rondes. » Au fond de la pièce structurée en L, un long comptoir permettra aux clients de manger avec vue sur une cuisine ouverte et admirer le dressage des desserts à la minute.
De la joie du petit-déjeuner au goûter
Soyez prévenus, l’offre de Carole s’annonce extrêmement alléchante ! Les travailleurs et lève tôt pourront déguster le matin des viennoiseries, toutes faites maison par Carole bien entendu. À midi, sandwichs et plats seront préparés en cuisine, « uniquement du végétal ! » précise Carole.
Côté pâtisseries, on retrouvera ses classiques, comme la tarte au citron et mélisse (sa recette est à retrouver dans le KACHEN n°35), un baba au levain naturel ou encore la pavlova. Carole compte aussi bien avoir plusieurs tartelettes à la carte, qui changent en fonction des fruits de saisons. « C’est un dessert que j’affectionne beaucoup car cela me rappelle ma grand-mère bretonne avec laquelle je cuisinais les tartes aux pommes » Au moment du goûter, ses cookies seront aussi l’accompagnement parfait avec une boisson chaude. Les thés ont été sélectionnés par la maison « Le Jardin du Thé », de Grenoble ville où a grandi Carole. « Et il y aura un bon chocolat chaud bien entendu ! » nous dit Carole.
Une table d’hôte pour soirée privée
Cette touche-à-tout (découvrez son portrait) compte bien utiliser l’endroit le plus largement possible. Le soir venu, le lieu se prêtera parfaitement à des dîners intimistes. « Je veux créer une ambiance confort, comme à la maison, avec un menu 100% végétal ! »
Pour l’élaboration de la carte des vins naturels qui accompagneront ses créations, Carole a été épaulée par Rodolphe Chevalier, sommelier et propriétaire du bar à vins Vinoteca. « Je propose une petite carte avec des vins espagnols bien sûr, mais aussi luxembourgeois, ainsi que des vins de ma région de Côte du Rhône ou de la Loire. » Cette cheffe, bretonne par son papa, aura bien entendu du cidre breton à sa carte.
On a hâte de découvrir cette adresse qui deviendra peut-être d’ici quelques temps, comme ses petits voisins, un incontournable de la rue des Capucins.
