Le Luxembourg en lice pour un concours de cuisine mondial 

Deux cuisiniers du Grand-Duché ont été sélectionnés cet été pour l’avant-dernière phase du concours mondial San Pellegrino Young Chef Academy, réservé aux moins de 30 ans.

« Le chef a reçu un mail pour les inscriptions, il nous a demandé à tous si on voulait participer. J’étais le seul intéressé à remplir tous les critères, alors je me suis lancé. » Théo Kopp, 28 ans, a été sélectionné en juillet participer à la finale régionale, catégorie Europe de l’Ouest, du concours mondial S.Pellegrino Young Chef Academy.

Une sélection sur dossier

La première sélection s’est faite sur dossier uniquement : « On devait envoyer trois photos du plat que l’on propose et son dossier technique, pour le 19 juin. »
Et malgré une passion pour les voyages, cet originaire de Metz a donné la priorité à son terroir avec son plat intitulé : « Potée lorraine : morceau choisi de porc, millefeuille de chou kimchi, mirabelle et oreille de porc et jus de cochon réduit Picon-mirabelle ».  « On mangeait énormément ce genre de plat chez mes grands-parents, c’est un peu un souvenir », détaille le cuisinier qui a décidé de sa carrière sur le tard.

Un ingénieur aux fourneaux

Arrivé en janvier 2024 en tant que chef de partie à Ma Langue Sourit, le restaurant 2 étoiles de Moutfort, Théo Kopp a bien un diplôme… d’ingénieur.  « J’ai fait mes études d’ingénieur pendant cinq ans à Nancy », explique celui qui s’est spécialisé en robotisation industrielle. Après une première expérience en tant qu’ingénieur, il décide de voyager, de partir voir ailleurs : « Je suis arrivé avec ma compagne à La Réunion. Là, j’ai commencé à travailler comme commis du restaurant d’un hôtel 4 étoiles. La cuisine, ça faisait des années que j’y pensais sans vraiment en être sûr. »
Puis la vie l’amène travailler dans une brasserie à Metz, chez le chef Mory Sacko à Paris, au Cabro d’or des Baux de Provence…  C’est décidé, il va faire carrière, non dans l’ingénierie — « même si j’ai aimé et que cela m’apporte toujours beaucoup »,  mais dans la gastronomie.

La finale régionale en novembre

Les 18 et 19 novembre prochains, il se rendra donc en Suisse, au Park Hôtel Vitznau pour participer à la finale régionale, aux côtés de candidats helvètes et belges, qui sélectionnera les participants à la finale mondiale qui se déroulera en novembre 2025 à Milan.
Accompagné de son mentor, le chef de Ma Langue Sourit, Cyril Molard, il devra présenter son plat au jury de professionnels. Cinq heures de préparation, 250 € de budget et 10 portions à réaliser

Un autre candidat pour le Luxembourg

Un autre candidat qui a travaillé avec le chef végétal René Mathieu, du restaurant étoilé La Distillerie, sera aussi en lice en novembre prochain : l’Italien Davide Calabrese, qui représente le Luxembourg, mais qui est désormais retourné dans son pays natal.
« (Les candidats) doivent avoir travaillé à temps plein pendant au moins un an dans un ou plusieurs restaurants/entreprises de restauration en tant que « commis » ou « chef de cuisine » ou « chef de partie » ou « sous-chef » (il n’est pas nécessaire d’avoir travaillé pendant un an dans le même restaurant) », détaille le règlement du concours.

Un plat végétarien

Son plat végétarien s’appellera « Asperges, raviolis et rhubarbe ». « J’ai été inspirée par l’avenir de la nutrition mondial. Je me suis posé une question simple : où va l’humanité ? En termes de nutrition évolutive et de gastronomie, j’ai créé ce plat végétarien dans le but réfléchi d’avoir un impact éco-durable sur la planète Terre. J’ai été inspiré dans la construction du plat par ma région natale, les Pouilles, en Italie, et je l’ai créé dans une tonalité contemporaine », explique Davide Calabrese.

Un concours à suivre qui pourrait mener le le Grand-Duché, fin 2025, à Milan !

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