Rares sont les marques dont le nom évoque autant leur produit que Rémy Martin n’évoque le cognac. À l’occasion de son 300e anniversaire, cette maison riche en traditions ouvre ses portes et offre un aperçu de l’art de la fabrication du cognac, perfectionné par des générations de maîtres de chai.


En 1724, un vigneron ambitieux avait un rêve : produire un cognac d’une qualité exceptionnelle, en utilisant uniquement les meilleurs raisins. Aujourd’hui, 300 ans plus tard, la vision de Rémy Martin s’est muée en un empire mondial du luxe. Le noble spiritueux, obtenu par double distillation de vin blanc suivie d’un vieillissement de plusieurs années en fûts de chêne du Limousin, est désormais distribué dans plus de 100 pays.
Avec un chiffre d’affaires annuel de plus d’un milliard d’euros, le groupe Rémy Cointreau compte parmi les premiers producteurs de cognac au monde. La marque jouit d’une grande popularité, en particulier aux États-Unis et en Asie, où Rémy Martin est depuis longtemps le symbole de l’art de vivre à la française et de la plus haute qualité. Les éditions les plus exclusives, comme le légendaire Louis XIII, font partie des spiritueux les plus recherchés au monde.
Le cognac fine champagne ?
Ce nom peut certes porter à confusion, mais il n’a rien à voir avec la boisson pétillante du nord-est de la France : il s’agit en réalité d’un spiritueux fin de la région de Cognac, plus précisément de la Grande Champagne et de la Petite Champagne. L’appellation « Cognac Fine Champagne » sur les bouteilles fait référence à ces mêmes régions, dont le nom vient étymologiquement du latin « campus », qui signifie « champ ouvert ». Les sols riches en calcaire y offrent des conditions parfaites pour la culture du raisin, à l’instar de la célèbre Champagne.
Le plus important pour un cognac comme Rémy Martin ? La constance. Baptiste Loiseau, le plus jeune maître de chai de l’histoire de la maison (34 ans), a la tâche exigeante de préserver le goût caractéristique pour lequel Rémy Martin est apprécié depuis plus de 300 ans. Un travail plutôt ardu, car la qualité du cognac dépend fortement de facteurs naturels comme la météo et les conditions de récolte. « Toutes les années ne sont pas identiques », explique Baptiste Loiseau. « Comme pour le vin, chaque millésime varie, parfois il est plus fruité, parfois plus sec. » Pour garantir la constance, le maître de chai assemble des eaux de vie de différentes années en une seule et même cuvée, en utilisant son nez exercé et son sens du goût développé.
Pour le 300e anniversaire, Baptiste Loiseau a créé une édition limitée spéciale, la « Coupe 300e Anniversaire ». Cet honneur n’est accordé à un maître de chai que tous les 100 ans. Pour cette cuvée, Baptiste Loiseau s’est servi de réserves spéciales que ses prédécesseurs avaient mises de côté spécialement pour l’occasion. Certaines des eaux de vie utilisées ont plus de 200 ans ! Cette édition compte seulement 6 724 bouteilles, dont seuls 56 exemplaires numérotés sont destinés au marché du Benelux. Le prix ? La coquette somme de 2 500 euros par bouteille.
Un peu trop cher pour votre budget ? Rassurez-vous : Rémy Martin propose évidemment des produits plus abordables. Un petit guide de la gamme habituelle de la maison se trouve à la page suivante.


Des accords mets et cognac ?
Le cognac possède une palette de saveurs impressionnante, profonde et complexe, qui peut réserver bien des surprises. Vous ne le saviez peut-être pas, mais un verre de cognac se marie parfaitement avec un fromage de chèvre épicé, un copieux plateau de charcuterie, des fruits de mer frais ou même des huîtres iodées. Vous êtes plutôt sucré ? Il fera aussi des merveilles avec des desserts à la pâte d’amande, à la vanille ou au miel. Alors, pourquoi ne pas changer vos habitudes lors de votre prochain repas entre amis et remplacer le vin par du cognac ? Ses possibilités d’utilisation sont presque infinies : pour accompagner une entrée ou terminer en beauté avec le dessert, c’est le choix idéal qui apportera une touche d’originalité à votre prochain dîner.
