« On.perfekt » est le principe directeur de ce qui sera le premier magasin au Luxembourg où l’on pourra acheter des produits d’épicerie de « second choix » de haute qualité. Chez on.perfekt, les produits qui sont autrement considérés comme de « moindre qualité » ou qui ne sont même pas pris en compte par les supermarchés, ont une chance de briller. Un premier choix clair pour les consommateurs conscients, qui ne se soucient pas que les carottes aient parfois quatre extrémités au lieu d’une ou que la date limite de consommation du yaourt soit le jour même.
Tout droit sorti de l’industrie du modelage de légumes
Trop minces, trop courtes, trop petites, trop difformes – une grande partie des pommes de terre, carottes et autres ne passent même pas du champ au magasin. Si leur apparence ne correspond pas à la norme, les légumes sont privés du podium des grands supermarchés. Une pratique répandue du gaspillage alimentaire, qui est tout aussi courante ici au Luxembourg, avant même que les produits puissent être mis en rayon. Julia Gregor, Aline Hentz et Fabienne Faber ont voulu faire quelque chose à ce sujet et ont eu l’idée en 2020 de créer une boutique où l’on peut acheter précisément cela : des produits rejetés au moment de la récolte ou par les supermarchés. Le coup d’envoi a été donné avec succès lors du pop-up market mensuel de Hosingen, qui a lieu régulièrement depuis l’automne 2020. Le marché qui connait une forte fréquentation, et la collaboration entre les agriculteurs régionaux (fruits et légumes) et Massen Epicerie (produits laitiers) fonctionne. En effet, ces derniers ont à peine le temps de réapprovisionner leurs étagères.
Un sens de la valeur
Il s’agit avant tout d’apprécier la valeur des aliments et de leurs producteurs. La collaboration avec les agriculteurs repose sur un accord, selon lequel les membres de on.perfekt contribuent à la récolte ou fournissent une compensation financière pour les légumes imparfaits. Actuellement, ce prix est encore inférieur à la valeur marchande du produit standardisé. Toutefois, l’objectif est de pouvoir, à l’avenir, payer aux agriculteurs le même prix pour les produits « tordus » que pour les produits « conformes aux normes ». En effet, que la carotte soit parfaite ou imparfaite, le travail sous-jacent reste le même et doit recevoir la même reconnaissance financière. Les clients du marché (et de la boutique prospective) paient le tarif « ce que ça vaut pour moi », avec une proposition de référence comme ligne directrice. Une étape de plus pour sensibiliser les consommateurs à leur propre sens du prix et à la valeur qu’ils attribuent aux produits.
D’A.s.b.l. à coopérative
Initialement gérée comme une A.s.b.l., on.perfekt est une coopérative depuis 2021 et a récemment été reconnue officiellement comme une entreprise sociale. Cela signifie que on.perfekt a le droit de générer des bénéfices et est obligé d’investir ces revenus à des fins sociales et écologiques. À ce jour, la coopérative compte 10 membres et plus de 30 soutiens volontaires. Maintenant, on.perfekt est sur le point de franchir une nouvelle grande étape, à savoir s’établir dans un lieu fixe. Et pour cela, malgré toute l’imperfection de la marchandise, il lui faut un financement solide de 95 000 euros. C’est pourquoi l’équipe de on.perfekt lance actuellement une campagne de crowdfunding, appelant les gens à participer au financement conjoint du futur « onperfekt-Buttek ».
Aider.parfait
La campagne de crowdfunding dure 1 mois, et se terminera le 18 février 2022. Cette campagne fonctionne sous forme de don, à la seule différence qu’une fois le projet achevé, le donateur reçoit un cadeau de remerciement, qu’il s’agisse d’un bon d’achat chez on.perfekt, d’un livre de recettes sur le thème du « zéro déchet », d’une voix et/ou d’une place pour aider chez on.perfekt, par exemple. Les différentes méthodes de soutien sont répertoriées sur www.startnext.com. En outre, c’est une question de tout ou rien, ce qui n’est pas dans le crowdfunding. Si la somme totale est collectée, les dons individuels sont débités des comptes des donateurs et le projet peut avancer. Si le montant visé n’est pas atteint, l’argent des donateurs n’est pas débité et le projet prévu n’aura pas lieu. Nous croisons les doigts pour on.perfekt et si tout va bien, vous lirez le récit du premier « On.perkfekt-Buttik » luxembourgeois dans le numéro d’été de Kachen.
Plus d’informations : www.onperfekt.lu