{"id":138517,"date":"2025-03-30T07:56:36","date_gmt":"2025-03-30T05:56:36","guid":{"rendered":"https:\/\/vanguards.eu\/archives\/138517"},"modified":"2025-03-31T10:34:59","modified_gmt":"2025-03-31T08:34:59","slug":"nice-le-voyage-gourmand","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/vanguards.eu\/shop\/fr\/2025\/03\/30\/nice-le-voyage-gourmand\/","title":{"rendered":"Nice, le voyage gourmand"},"content":{"rendered":"\n

Promenade des Anglais, Mittelmeer, strahlender On y vient pour la Promenade des Anglais, la M\u00e9diterran\u00e9e, le soleil radieux \u00e9t\u00e9 comme hiver\u2026 Mais la ville fran\u00e7aise \u00e0 l’accent italien est aussi d\u00e9positaire d’une riche culture culinaire, h\u00e9rit\u00e9e de son histoire et de produits du terroir de qualit\u00e9. Sous l’angle gastronomique, le s\u00e9jour prend soudain une nouvelle saveur\u2026<\/h2>\n\n\n\n

Et si l’on se rendait \u00e0 Nice pour (bien) manger\u00a0? Cela n’emp\u00eachera pas de profiter de la plage, de la c\u00e9l\u00e8bre Promenade des Anglais, de lieux culturels phare (\u00e0 l’image des mus\u00e9es Matisse et Chagall) et d’h\u00f4tels de charme. La ville est quant \u00e0 elle depuis le XIXe<\/sup>\u00a0si\u00e8cle une capitale incontest\u00e9e du tourisme urbain et baln\u00e9aire. Si on inclut en prime une dimension gastronomique, alors le voyage peut vite devenir une escapade inoubliable.<\/p>\n\n\n\n

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La socca, institution ni\u00e7oise<\/strong><\/h4>\n\n\n\n

Car \u00e0 Nice, on sait se mettre \u00e0 table. Les all\u00e9es du march\u00e9, sur le c\u00e9l\u00e8bre cours Saleya, en disent long sur la vari\u00e9t\u00e9 des produits du terroir\u00a0: m\u00e2che de Mandelieu, christophines de Villefranche-sur-Mer, agrumes de Menton, l\u00e9gumes de la plaine du Var\u2026 Autant de saveurs, et bien d’autres encore, \u00e0 retrouver dans les adresses de la ville. L’une d’elles se trouve d’ailleurs sur ce m\u00eame march\u00e9. Au stand Chez Theresa, la queue s’allonge \u00e0 l’heure du d\u00e9jeuner. Depuis bient\u00f4t 100\u00a0ans, cette institution sert la socca<\/em>, une galette typiquement ni\u00e7oise \u00e0 base \u00ab\u00a0de farine de pois chiche, d’huile d’olive, d’eau, de sel et de poivre\u00a0\u00bb<\/em>, r\u00e9sume Sophie, g\u00e9rante de l’enseigne. On y ach\u00e8te aussi, \u00e0 manger sur le pouce, de la pissaladi\u00e8re, des petits farcis ni\u00e7ois et des tourtes sucr\u00e9es de blettes, autres sp\u00e9cialit\u00e9s locales.<\/p>\n\n\n\n

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La vraie recette de la salade ni\u00e7oise<\/strong><\/h4>\n\n\n\n

Pour en savoir plus, direction le Vieux Nice et l’atelier culinaire Les Petits Farcis. Aux manettes, Rosa Jackson, une Canadienne tomb\u00e9e amoureuse de la ville et de son background culinaire. Avec elle, on apprend \u00e0 fabriquer cette socca<\/em> destin\u00e9e jadis aux ouvriers. Un plat et une cuisine simples, mais qui demandent du temps. C’est ainsi que l’on se retrouve \u00e0 p\u00e9trir la p\u00e2te \u00e0 socca, tout en surveillant la cuisson des oignons pour la pissaladi\u00e8re. Oignons sur lesquels on ajoute du thym, deux feuilles de laurier, quelques olives noires et du pissalat (p\u00e2te aux anchois), avant de mettre le tout au four. Quant \u00e0 la fameuse salade ni\u00e7oise, pas question de tricher\u00a0: \u00ab\u00a0des tomates, des petits artichauts crus, des poivrons, des radis, du thon \u00e0 l’huile, des c\u00e9bettes, du c\u00e9leri, des olives, des anchois, un \u0153uf dur coup\u00e9 en quatre. Mais jamais de pommes de terre, de haricots ou de riz\u00a0!\u00a0\u00bb<\/em>, intime Rosa, qui rappelle que cette salade ne se pr\u00e9pare normalement qu’en hiver.<\/a><\/p>\n\n\n\n

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\u00ab\u00a0Cuisine nissarde\u00a0\u00bb<\/strong><\/h4>\n\n\n\n

Qui dit Vieux Nice dit aussi patrimoine. Au pied de la colline du ch\u00e2teau, la balade gastronomique d\u00e9voile un entrelacs de ruelles de charme, jalonn\u00e9es d’immeubles ocre \u00e0 persiennes et d’\u00e9glises aux frontons baroques. Ce c\u0153ur de ville italianisant rappelle que Nice ne fut rattach\u00e9e \u00e0 la France qu’en 1860, apr\u00e8s avoir longtemps appartenu au royaume de Pi\u00e9mont-Sardaigne. Dans ce d\u00e9dale, on ira manger Chez Acchiardo, rue Droite, pilier de la \u00ab\u00a0cuisine nissarde\u00a0\u00bb. Au menu de ce restaurant familial bient\u00f4t centenaire, ravioli ni\u00e7ois, soupe au pistou, gnocchi, daube ou panna cotta\u2026 On s’arr\u00eatera au Fournil Zielinska, rue Gilly, qui produit de succulents pains aux bl\u00e9s anciens. On d\u00eenera au Bar des Oiseaux, rue Saint-Vincent, o\u00f9 la cuisine de Joackim Salliot, ancien chef \u00e9toil\u00e9 en Normandie, fait la part belle aux produits de la mer, avec la bourride (rago\u00fbt de poisson) en t\u00eate d’affiche. Au passage, on jettera un \u0153il au couvent de la Visitation. Apr\u00e8s des ann\u00e9es de travaux, un h\u00f4tel cinq \u00e9toiles y ouvrira ses portes au mois de juin.<\/p>\n\n\n\n

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Fruits confits, huile d’olive, vins ni\u00e7ois\u2026<\/strong><\/h4>\n\n\n\n

La chasse au tr\u00e9sor se poursuit dans les quartiers ni\u00e7ois plus r\u00e9cents, ceux des immeubles chic du XIXe<\/sup>\u00a0si\u00e8cle. Arr\u00eat \u00e0 la p\u00e2tisserie Auer, face \u00e0 l’Op\u00e9ra, rue Saint-Fran\u00e7ois de Paule. Depuis 1820, cette famille venue de Suisse fabrique fruits confits et chocolats. Idem pour les Florian, dont la confiserie, quai Papacino, t\u00e9moigne depuis plus d’un si\u00e8cle d’un savoir-faire en mati\u00e8re de douceurs sucr\u00e9es. Tous deux ont prosp\u00e9r\u00e9 parce que la r\u00e9gion \u00e9tait riche en fruits. Presque en face de la p\u00e2tisserie Auer, on ne manquera pas la boutique Nicolas Alziari. Depuis 1868, on y fabrique une huile d’olive r\u00e9put\u00e9e. \u00c0 c\u00f4t\u00e9, rue Bosio, la Cave Bianchi, bient\u00f4t 165\u00a0ans, rappelle que Nice est une terre de vins. On y trouve la seule AOP de France enti\u00e8rement urbaine, les vins de Bellet. Neuf vignerons se partagent 70\u00a0hectares de vignes sur les hauteurs de la ville. La visite du ch\u00e2teau de Cr\u00e9mat, domaine surplombant Nice, est l’occasion d’en savoir plus sur ce terroir et ces vins de garde. Elle permettra de se convaincre que si Nice aime le luxe, elle est aussi une ville populaire, sa cuisine simple issue d’une double identit\u00e9 proven\u00e7ale et transalpine en est la preuve.<\/p>\n\n\n\n