{"id":139863,"date":"2019-07-17T08:10:00","date_gmt":"2019-07-17T06:10:00","guid":{"rendered":"https:\/\/vanguards.eu\/archives\/139863"},"modified":"2025-03-21T16:54:20","modified_gmt":"2025-03-21T15:54:20","slug":"jeremmy-parjouet-2","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/vanguards.eu\/shop\/fr\/2019\/07\/17\/jeremmy-parjouet-2\/","title":{"rendered":"J\u00e9r\u00e9mmy Parjouet"},"content":{"rendered":"\n
La route d’Arlon est longue, et la concurrence est rude, si l’on en croit J\u00e9r\u00e9mmy Parjouet. Ce ne sont pas moins de quatre-vingts restaurants \u2014 du snack au grand restaurant \u00e9toil\u00e9 \u2014 qui se disputent les faveurs des clients. J\u00e9r\u00e9mmy Parjouet le sait bien, il est le chef du Lion d’Or, situ\u00e9 Route d’Arlon 201 \u00e0 Strassen, depuis d\u00e9but 2015. \u00ab J’ai voulu retrouver la ville pour des raisons familiales \u00bb, explique-t-il. \u00ab Et je voulais \u00eatre \u00e0 mon compte. Ici, tout est bien plus central \u00bb. Lorsqu’il \u00e9tait aux fourneaux du Becher-Gare, il a d\u00e9croch\u00e9 en 2013 une \u00e9toile Michelin \u2014 la premi\u00e8re de l’\u00e9tablissement \u2014 devenant ainsi l’un des grands chefs du Luxembourg.\u00a0<\/p>\n\n\n\n
Le Lion d’Or, \u00e0 Strassen, propose deux ambiances : une brasserie offrant une trentaine de couverts et un restaurant gastronomique plus intime, pouvant accueillir jusqu’\u00e0 vingt personnes. \u00ab Les deux salles sont importantes \u00bb, pr\u00e9cise le chef. La brasserie, qui propose des plats plus traditionnels et plus simples, joue un r\u00f4le particuli\u00e8rement important sur le plan \u00e9conomique pour l’\u00e9tablissement. Le restaurant, plus raffin\u00e9, d\u00e9cline des menus \u00e0 36 euros (trois services, le midi), 72 euros (cinq services) et 90 euros (sept services). Sa client\u00e8le : principalement des hommes d’affaires. \u00ab Les plats de la brasserie et du restaurant sont parfois tr\u00e8s similaires. Ils sont pr\u00e9par\u00e9s dans la m\u00eame cuisine \u00bb, explique J\u00e9r\u00e9mmy Parjouet. <\/p>\n\n\n\n
Enfant, J\u00e9r\u00e9mmy Parjouet \u2014 dont l’orthographe du pr\u00e9nom est le r\u00e9sultat d’un pari fait par son p\u00e8re avec un ami lors d’une soir\u00e9e arros\u00e9e \u2014 a toujours su qu’il serait cuisinier un jour. Son p\u00e8re \u00e9tait propri\u00e9taire de son restaurant pendant des ann\u00e9es, l’un de ses oncles \u00e9tait p\u00e2tissier dans la marine et un autre \u00e9tait cuisinier. \u00ab D\u00e8s l’\u00e2ge de deux ans, j’avais toujours le nez fourr\u00e9 dans la cuisine de ma grand-m\u00e8re \u00bb, se souvient-il. \u00ab Je n’ai jamais voulu faire quoi que ce soit d’autre. J’ai toujours voulu travailler en cuisine. \u00bb Apr\u00e8s ses \u00e9tudes, il quitte la maison familiale de Troyes, en Champagne, pour apprendre le m\u00e9tier dans l’\u00e9cole h\u00f4teli\u00e8re de Saint-Quentin (dans l’Aisne).<\/p>\n\n\n\n
\u00ab\u00a0Je n’ai jamais voulu faire quoi que ce soit d’autre. J’ai toujours voulu travailler en cuisine.\u00a0\u00bb
<\/em><\/p><\/blockquote>\n\n\n\n\u00ab Moi, je connaissais la r\u00e9alit\u00e9 du terrain, mais l’\u00e9cole h\u00f4teli\u00e8re n’y pr\u00e9pare pas ses \u00e9tudiants \u00bb, d\u00e9plore-t-il. \u00ab Et c’est dommage, car les jeunes ne savent pas ce qui les attend. Ils arrivent et d\u00e9couvrent sur place que le m\u00e9tier ne ressemble pas \u00e0 ce qu’on leur a enseign\u00e9 \u00e0 l’\u00e9cole\u2026 \u00bb \u00c0 l’issue de sa formation, il sait surtout ce qu’il ne veut pas faire : \u00ab \u2026 de la restauration collective. C’est un travail que je respecte, mais \u00e7a n’a jamais \u00e9t\u00e9 mon truc. J’ai toujours voulu faire de la bonne cuisine, des plats enti\u00e8rement faits maison \u00e0 partir d’ingr\u00e9dients frais. Cela demande plus de temps, mais apporte davantage de satisfaction \u00bb. <\/p>\n\n\n\n
\u00c0 la carte de la brasserie, on retrouve des Fish’N’Chips, des bouch\u00e9es \u00e0 la reine, de la langue de veau, du gigot d’agneau de lait de Castille ou encore du homard. Le homard figure \u00e9galement \u00e0 la carte du restaurant gastronomique. Le chef quadrag\u00e9naire n’a pas de pr\u00e9f\u00e9rence en cuisine. \u00ab Je fais tout, car il faut savoir tout faire .\u00bb Une seule personne l’aide en cuisine. Et ce, du lundi au vendredi le midi et le soir, ainsi que le samedi soir. Si ce rythme est tenable ? Pour lui, la question ne se pose pas : \u00ab Je suis le chef \u00bb, argue-t-il \u00e0 propos de ses horaires. \u00ab Tout est une question d’organisation et de pr\u00e9paration. \u00bb M\u00eame les gros \u00e9v\u00e8nements tels que les mariages ne lui posent aucun probl\u00e8me : \u00ab Mais j’engage des personnes suppl\u00e9mentaires \u00bb.<\/p>\n\n\n\n
J\u00e9r\u00e9mmy Parjouet est install\u00e9 au Luxembourg depuis vingt ans. \u00ab Je suis arriv\u00e9 pour une saison et je ne suis jamais parti. Je me plais bien ici \u00bb, explique-t-il. Il n’a jamais regrett\u00e9 de s’\u00eatre install\u00e9 au Grand-Duch\u00e9 : \u00ab Nous sommes tr\u00e8s heureux d’avoir quitt\u00e9 la France \u00bb. Au d\u00e9but de sa carri\u00e8re, il a travaill\u00e9 au restaurant \u00e9toil\u00e9 r\u00e9mois Les Cray\u00e8res, au Fin Gourmand ou encore au Ikki. C’est sa femme Evelyne qui assure le service. Le soir, le restaurant accueille plut\u00f4t une client\u00e8le locale. \u00ab Le restaurant est de plus en plus connu. On progresse \u00bb, se r\u00e9jouit le chef. \u00ab Nous avons commenc\u00e9 \u00e0 convaincre les gens \u00bb\u2026
<\/p>\n\n\n\nLION D’OR<\/strong><\/h4>\n\n\n\n
201, Route d’Arlon, L-8011 Strassen<\/p>\n\n\n\n